Titres
Formation en 2014
Patrick Kieffer [chanteur], Alex Rukavina [clavier], Gilles Wagner [batteur], Michel Casadei Della Chiesa [bassiste]
Invités :
Claudio Cordero - guitares
Cédric Gilis - guitares
Fred Hormain - saxophone
Un parc d’attraction, au lendemain du passage de Katrina, tel est le terrain de jeu du nouvel album des luxembourgeois de TNNE. Soufflant à plus de 250 km/h sur la Nouvelle-Orléans et le Mississippi, leur musique va tout balayer sur son passage. Il faut dire que depuis The Clock That Went Backwards en 2014, ils se sont agrandis, recevant en leur sein un guitariste fabuleux, Claudio Cordero de Cast. Et non contents de cela, ils ont également invité le saxophoniste Fred Hormain à leurs côtés.
Wonderland est un album qui prend le prétexte d’une terrifiante tempête pour nous raconter son histoire. Une voix à la Yogi Lang, des claviers façon Clive Nolan et des guitares signées Cast pour un conte fantastique, il n’en fallait pas plus pour me faire saliver.
Il est des albums comme The Visitor ou Misplaced Childhood qui marqueront à jamais l’histoire du rock progressif. Il se pourrait que Wonderland soit de cette étoffe, aussi fou que cela paraisse.
Ouvrant l’album sur un éblouissant ‘My Childish Mind’ composé d’un premier instrumental, ‘Opening’, et d’une partie chantée, ‘The Thrill’, ce premier titre, aux sonorités de fête foraine, me laisse sans voix. Du Arena rencontrant RPWL sur le saxophone de Fred.
Au coeur de la tourmente, ‘Eye of a Storm’ aux guitares à la IQ nimbées des claviers géniaux de Alex et ponctuée par la basse de Michel enfonce le clou. A n’en pas douter TNNE a bien progressé depuis 2014.
Si ‘Katrina Killed The Clown’ et ‘Wonderland’ n’atteignent pas les mêmes sommets, la faute peut-être à quelques transitions hasardeuses, ‘Final Fantasy’ corrige le tir avec un ingrédient à la Cast, un violon tzigane sur une guitare rugueuse.
‘Frozen In Time’ me ramène par bien des aspects à The Visitor, du pur néo-progressif avec la voix de Patrick qui me fait frissonner quand des notes très hautes explosent sous les doigts d’Alex.
‘Glittering Lights’ poursuit l’histoire, sans éclat, mais dans la continuité et ‘Eight Weeks’ nous livre la clef de ce Wonderland, sous forme d’une ballade prog ponctuée de soli de guitare.
En bonus, le groupe nous propose ‘Le Fil Du Temps’, un titre en français composé par un fan du groupe que je croise parfois dans les concerts, le caméraman fou Gilles Moreteau. Un joli morceau qui complète l’album et qui nous permet d’écouter Patrick dans la langue de Molière.
Si Wonderland n’est pas The Visitor ou Misplaced, il est du niveau de Neither In Heaven de Huis ou de Delusion Rain de Mystery. Si vous aimez le néo-progressif, il vous le faut.
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Vidéo :